Une nouvelle atlantide

REFLEXIONS pour une révolution partenariale

 

 

 

 

 

« Réflexions »

 

 

Pour

une « révolution »

fondée sur un véritable

Humanisme Partenarial

Pour répondre aux crises des sociétés

De l’aube du III° millénaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours des vingt cinq années qui se sont écoulées les membres de l’équipe africaine et européenne de PLANETE XXI INTERNATIONAL ont tous apporté leur pierre à la rédaction de cet ouvrage.

 

Par leurs actions, leurs réflexions, l’expression de leurs idées, le bilan de leur propre parcours de vie, ils ont enrichi la démarche qui fonde le concept de l’Humanisme partenarial que nous offrons à nos lecteurs au travers de ces quelques pages.

 

Il ne s’agit en aucun cas d’un enseignement exhaustif.

 

Les chapitres de cet ouvrage sont des balises.

 

Elles offrent à leurs lecteurs l’opportunité de tracer leur propre parcours face à un universel dont il nous arrive souvent de déchiffrer les lignes avec difficulté.

 

                                                      

 

 

 

 

 

 

 

 

               « Réflexions »

Pour une révolution partenariale,

fondée sur un humanisme partenarial novateur

 

1   -Introduction

2   -Sur la révolution

3   -Sur l’Humanisme Partenarial

4   -Sur les Triangles de la Liberté

5   -Sur la crise économique

6   -Sur l’Homme

7   -Sur l’Histoire

8   -Sur le Marxisme

9   -Sur l’antagonisme entre les matérialismes

      « communisme, libéralisme, capitalisme. »

10 -Sur le travail

11 -Sur la démocratie

12 -Sur la politique

13 -Sur la nation, la patrie, le nationalisme

14 -Sur l’Etat

15 -Sur les partis

16 -Sur la notion droite gauche

17 -Sur la justice sociale

18 -Sur le syndicalisme et les questions sociales

19 -Sur les affrontements entre impérialisme capitaliste et impérialisme marxiste

      Lutte des classes – Subversion – Guerre révolutionnaire ou politique

20 - Sur la colonisation et le colonialisme

21 - Sur le développement et le sous développement

22 - Sur le racisme et l’antiracisme

23 - Sur les attentats du 11 septembre « Une nouvelle guerre de religion ? »

24- Sur les menaces terroristes

24 - Sur la jeunesse et sa « désespérance »

25- Sur l’Europe

26- Sur l’Eurafrique

27- Sur les crimes contre l’Humanité

28- Sur la Mondialisation, antagonisme ou complémentarité ?

29- Sur l’Immigration clandestine

30– Sur l’ordre

31– Sur le progrès

32– Sur la tradition

33– Sur la culture et le civilisation

34– Sur l’action

35– Sur la notion combat – violence - terrorisme

36– Sur la conscience

37- Sur la Fraternité 

38– Sur la Liberté

39– Sur la vie

40- Conclusion.

 

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A l’aube des temps la vie serait née sur les hauts plateau d’Afrique.

 

Un être vivant se serait mis debout, sur deux jambes. Il voulait mieux regarder le ciel et, sans doute, l’interroger pour comprendre le sens de sa vie.

 

Millénaires après millénaires, des générations de chasseurs, d’agriculteurs, d’éleveurs, de pêcheurs se sont transmis les règles et les lois d’un savoir non écrit, précaire mais immuable. Il assurait leur survie.

 

Sous des climats rigoureux et difficiles, dans un environnement souvent dangereux, à travers les siècles les habitants de ces contrées mystérieuses et attirantes ont établi les bases de ce qui nous offre, sans doute, l’opportunité d’écrire une page nouvelle et importante de l’Histoire de notre humanité.

 

Les membres de PLANETE XXI INTERNATIONALE à l’origine de ces lignes se sont associés au travers des actions passées de structures comme OPERATION SOLIDARITE NIGER, Le CLUB DES AVENTURIERS DE L’UTILE, le CLUB DES CENTS.

 

Femmes et d’hommes de races, de couleurs, de cultures, de langues, de religions différentes, il y a un peu plus d’un quart de siècle, porteurs d’histoires et de vies différentes, sur les rives du fleuve NIGER, au SAHEL, ils ont su se découvrir. Ils se sont s’appréciés. Ils se sont respectés. Ils ont partagés, ensemble, des moments privilégiés.

 

Ils ont su se dire l’espoir d’un monde meilleur, celui d’une nature sauvage enfin domptée et apprivoisée, devenue havre de paix pour des êtres humains inquiets de leur devenir.

 

Ensemble, ils ont travaillé la terre. Ils ont fait surgir un premier campement agricole, auprès du village de TOURELA, au MALI. Ils ont produit du mil, du sorgho, des haricots niébés. Ils ont préparé, avec l’aide de structures comme la fondation Daniel BALAVOINE, les périmètres irrigués de BADJI HAOUSSA, BADJI N’GOURMA, TASSIGA, MONZONGA….

 

Ils voulaient fournir le riz de l’autosuffisance alimentaire des Songhaïs, des Bambaras, des Peuhls, des Bozzos des bords du fleuve roi.

 

Ces hommes et ces femmes voulaient qu’au cours des années les habitants de ces régions finissent par se réunir autour de puits nés grâce à l’apport de technologies modernes.

 

Ils les voulaient creusés en permettant de ne plus mettre en péril la vie de ceux qui, par cinquante cinq degrés à l’ombre, descendaient à trente mètres sous terre, avec cordes, pelles en bois, et pioches rustiques,« la daba », en quête du rêve quotidien, l’EAU.

 

 

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Ils avaient pris conscience du courage de ces « forçats volontaires» pour la vie qui descendaient sous terre, pour eux et pour les autres.

 

A partir du fleuve majestueux qui coulait à travers le désert ceux qui s’étaient rencontrés ont  fondé les bases d’une amitié nouvelle et d’un regard différent sur les réalités des hommes.

 

Au début, ceux qui étaient venus du NORD avaient été invités au voyage par Thierry SABINE, le fondateur d’un moderne jeu de cirque : Le rallye PARIS DAKAR. Il avait étendu son théâtre d’action au parcours du Fleuve NIGER. Il avait entraîné dans cette arène nautique des équipes d’aventuriers et de sportifs de tout crin.

 

L’une de ces équipes, composée de bretons et de vendéens, en mal d’une aventure moderne, regroupés au sein d’une association baptisée MENHIR AVENTURE avait ajouté un plus à son engagement sportif et médiatique. Ses responsables avaient été incités, par Henri Perron, le rédacteur en chef du journal Nantais, Presse Océan, à rencontrer un missionnaire, héritier de l’une des premières fortunes françaises, un père blanc, en retraite au cœur de l’Afrique.

 

Sur les bords d’un des affluents du Niger, Le BANI, après une brève mais chaleureuse rencontre sur les quais du port de MOPTI, ils ont rendu visite au père Bernard VERSPIEREN.

 

Revenu à sa première discipline l’agronomie, sur les rives du fleuve, il  les avait invité dans son campement agricole de TERYA BUGU.

 

Sur les rives du BANI, à l’instar de l’exemple de cet ancien missionnaire, l’un d’entre eux a caressé un premier rêve, jumeler le Niger et ses affluents avec le fleuve de son enfance, la Loire.

 

Il pensait possible de multiplier l’exemplarité de l’action qu’il venait de découvrir et de créer ainsi des POLES DE VIE et de DEVELOPPEMENT tout le long du fleuve Niger et de ses affluents.

 

Il voulaient associer les hommes pour reconquérir les terres brûlées par un soleil implacable.

 

Les événements, la propre histoire africaine de sa famille, le résultat positif d’une première mission financée par le Conseil Général de Loire Atlantique, la rencontre avec un médecin malien, le Docteur Yeya Issa MAIGA en formation au C.H.U. de Nantes lui ont donné la volonté et la possibilité d’avancer.

 

Un binôme africain et européen, malien et français, est né. Très vite il s’est étoffé d’hommes et de femmes du SUD et du NORD.

 

Ensemble, pour réussir ils ont caressé l’idée d’utiliser un matériel végétal précis, une plante venue du désert du Nouveau Mexique, la JOJOBA.

 

C’était la promesse d’une vie nouvelle parfaitement adaptée au désert, la possibilité de ressusciter une végétation de surface, bi séculaire une fois implantée, l’opportunité unique  de

 

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la production d’une huile miraculeuse, susceptible de générer un flux commercial entre l’Afrique et les autres continents.

 

Cette plante offrait aussi la dimension d’une réponse aux besoins de technologies modernes en pleine évolution tout en luttant contre la désertification.

 

Ce premier rêve est resté en devenir avec beaucoup d’autres projets.

 

Mais l’Histoire fut féconde.

 

Le riz a poussé. Les haricots niébés sont apparus. Des hommes comme les premiers ministres Raymond BARRE et Pierre BEROGOVOY qui avaient apporté leur écho au départ de l’action pour soutenir un rêve,  ont reçu leur part de récolte et ont soutenu le rêve originel.

 

Des entreprises du NORD se sont associés à l’action des hommes du SUD.

 

Des rêves encore plus fous sont apparus et ont réuni ceux qui, au SUD et au NORD, croyaient que leurs actions pouvaient changer les choses.

 

Ensemble, en 1989, d’une façon symbolique, dans la coopérative des jeunes diplômes sans emplois de la commune VI de BAMAKO et à TOURELA ils ont planté l’ARBRE DE L’ESPOIR, de l’AMITIE et de la SOLIDARITE avec des jeunes de Vendée.

 

Ils ont prouvé une chose.

 

Il existe parfois au cœur des hommes une étincelle d’humanité et de vie qui rend parfois le Monde merveilleux.

 

Aujourd’hui à Cotonou, à Ouagadougou, à Bamako, à Lomé, à Dakar, à Paris, sur les bords des espaces méditerranéens et atlantiques, sur les rives des grands fleuves d’Afrique, d’Europe et des Amérique ils disent simplement qu’il ne dépend que de la volonté des êtres humains de ce début de III° millénaire que cette étincelle d’humanité grandisse et devienne réellement source de vie.

 

= = =

 

Il est devenu commun de parler de crise de civilisation pour définir l’ampleur des mouvements qui agitent le monde moderne.

 

C’est l’argument très souvent utilisé comme alibi, sans autres explications, par ceux qui prétendent nous gouverner et qui nous promettent toujours des lendemains qui chantent.

 

Il leur sert à masque leur manque de lucidité et d’imagination.

 

Cette crise pour réelle qu’elle soit est, en fait, le signe de la vitalité profonde de la civilisation de ce début de III° millénaire.

 

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C’est sans doute l’expression apparemment incohérente des multiples tentatives pour corriger les erreurs du passé et pour tracer la voie royale d’un avenir de lumière et de progrès pour l’ensemble de l’espèce humaine.

 

N’en déplaise aux esprits chagrins, l’humanité est bien vivante. Ses ressources et ses capacités de réaction sont étonnantes.

 

Rongée par les cancers nés des erreurs des débuts de notre évolution technologique et par les mythes créés par les délires des hommes, elle aurait dû disparaître depuis longtemps.

 

Les catastrophes de toutes sortes, les guerres, le terrorisme devraient l’avoir détruite.

 

Au contraire, aujourd’hui, à l’instar de tout organisme vivant, elle secrète ses propres anti-corps. Malgré leurs excès, ils finissent par corriger les méfaits d’une technique sans âme et par réduire les aspects néfastes de nos folies. Les écologistes et leurs actions en sont le meilleur exemple.

 

Certes les hommes de notre temps perdent pied. Sous l’effet de l’agression des systèmes réducteurs, fondés sur les seules notions de consommation et de production, ils renoncent, au fil des jours, à leur qualité d’êtres humains, à la part d’efforts nécessaires à l’acquisition d’un  niveau supérieur de conscience, véritable base d’une démarche civilisatrice positive.

 

Ils abandonnent leur sort à des instances qui se disent omniscientes.

 

A l’aube du XXI° siècle, ils gardent toujours les réflexes du passé. Ils se tournent vers les grands prêtres de liturgies politiques du passé.

 

Ils font encore confiance à  ceux-là même qui furent incapables de tirer du fond des âges et de l’expérience des générations précédentes une morale à la dimension des temps modernes..

 

Ils confient leur futur à ces sectateurs de systèmes et de philosophies qui appartiennent déjà à l’Histoire d’ « Hier ». Ils se laissent encore abuser, élections après élections, par ceux qui augmentent, par leur conservatisme sclérosant, leur égoïsme et leur ignorance, l’inquiétude des foules qui les interrogent pour donner un sens à leur vie et à leurs luttes pour maîtriser leur destin.

 

Alors naît le désespoir et l’expression de colère d’une jeunesse qui, n’ayant pas pris le temps d’étudier les raisons de l’ambiguïté fondamentale du Monde l’impute à un absurde qu’elle rêve d’effacer pour trouver l’explication du combat des hommes et l’espoir dans l’existence et le devenir des nations.

 

Au NORD comme au SUD, à L’EST comme à l’OUEST cette jeunesse exprime la « désespérance » de générations sacrifiées.

 

Elle est la première victime des incohérences évidentes de systèmes politiques qui ont atteint leurs limites.

 

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Ces systèmes, enfermés dans le schéma réducteur des seules règles de consommation et de production, ont oublié l’essentiel : La réalité, les différences, les rêves, les attentes, les besoins fondamentaux des hommes et des femmes qu’ils prétendent diriger.

 

Ils les ont remplacé par des colonnes de chiffres et des statistiques, sans âmes, sombres litanies d’une conjoncture chaotique, difficilement maîtrisée par un carcan administratif sclérosé, trop souvent inspiré par des politiciens prédateurs ayant oublié l’essence même de leur fonction : « SERVIR et non pas SE SERVIR ».

 

Est il déjà trop tard ?

 

Sonne t’on le glas d’une civilisation qui, disposant sur elle même d’une somme de connaissance sans précédents connus dans l’Histoire des Hommes, estime qu’elle doit disparaître.

 

Le chômage, l’exclusion des jeunes, les guerres, les famines, le sous développement, les maladies….sont ils les signes avant coureur de la fin justifiée d’un Monde sans futur ?

 

Il existe dans ces réalités une part de vérité importante.

 

Elle fonde sans doute la violence de ceux qui partent à l’assaut des symboles de sociétés où ils ne trouvent plus rien à craindre ou à respecter. Elle est sans doute à l’origine inconsciente des gestes de colère de ceux qui incendient le symbole fondamental des sociétés modernes : « La voiture », au terme de nuits folles et de mouvements de violences et de révoltes sans espoir.

 

Elle occulte encore la voie d’actions nouvelles, porteuses de l’idéal d’un humanisme moderne tracé à la dimension des défis d’un Monde qui reste encore à construire.

 

La vie renaît sans cesse de ce qui détruit la vie !

 

Les hommes et les femmes, du SUD et du NORD, d’Afrique et d’Europe, de l’ensemble des nations qui bordent les rives des ensembles méditerranéens, atlantiques, indiens ou pacifiques et de leurs fleuves versants, qui rejoignent PLANETE XXI INTERNATIONAL ne sont pas là par hasard. Venus de tous les horizons, sans distinction de race, de langue, de culture ou de religion ils ont tenté de prêter une forme simple et précise aux idées contenues dans ces quelques feuillets car ils partagent un ardent désir.

 

Avec la fraction des jeunesses du Monde la plus large possible, ils veulent nourrir l’espoir d’une véritable « Renaissance » des nations de leur époque.

 

Mais parce que cette espérance est leur raison de vivre, ils refusent de la verser dans les vieilles chiourmes dont les charabias sur le renouveau et le changement sont trop souvent l’alibi.

 

Les générations passées nous offrent le champ de leur expérience, l’originalité de leur parcours dans le grand concert de l’aventure humaine, la nature des réponses apportées

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aux problèmes posés au fil des siècles par l’évolution de nos sociétés, en un mot le bilan d’une Histoire parcourue en bien et en mal par l’ensemble de l’Humanité.

 

Ceux qui sont à l’origine de ces lignes ont accepté la richesse inestimable de cet héritage du passé. Ils ont étudié les réalités d’un présent parfois difficile et incohérent. Ils disent que quelles que furent à travers les âges les actions des systèmes issus des idées  politiques ou de la volonté de ceux qui voulurent modeler l’Histoire, leurs erreurs, leurs perversions et parfois leurs bienfaits, il s’agit là, avant toute chose, de l’expression des diverses potentialités d’une humanité. Cette humanité est en marche vers une connaissance de plus en plus exigeante de ses réalités, de son essence, de ses capacités et de son aptitude à un véritable progrès. Elle va vers l’accomplissement de sa destinée, « en somme, elle mène sa quête ardente entre le bien et le mal ».

 

Il leur est apparu évident qu’il existe des valeurs, des actions, des choix qui sont l’explication de l’évolution et de la chute de toute société.

 

Héritiers de cultures, de civilisations différentes nées de l’expression multiforme du génie de l’espèce humaine, trop souvent mis en accusation, ils savent que chacune de ces expressions originale à déchiffré par le passé les voies de l’Histoire du Monde, d’une manière unique, conforme à ses spécificités. Ils disent que cette démarche a contribué à la richesse de l’espèce. Ils disent aussi que l’avenir sera nécessairement écrit avec le concours de tous et dans le même esprit sans exception possible.

 

Ils ont donc voulu serrer dans ces quelques chapitres des idées qui leur paraissaient fondamentales pour dessiner « Une étroite porte ». Celle par laquelle il doit être possible d’échapper, à la fois, aux contraintes dégradantes de l’argent roi et à celles de sociétés concentrationnaires, établies sur le poids des armes et de la terreur, dont les séides ont trop souvent foulé et ensanglanté les pavés des vielles nations du NORD et détruit les pistes de l’espoir des jeunes nations d’un  SUD en attente du retour du fil de « Son Histoire ».

 

Ces idées ne sont qu’un schéma.

 

Elles se veulent une trame sur laquelle l’intelligence et l’imagination des femmes et des hommes de ce début de XXI° siècle pourront broder à l’infini leurs fils entrecroisés.

 

Les auteurs de ces pages veulent se borner à cette expression élémentaire,  parce que les confusions nées de la manipulation des esprits exigent parfois un retour à l’austérité dépouillée d’un noyau d’idées.

 

Ils font aussi ce choix parce que, pour ne pas se perdre dans l’infinie complexion de la pensée humaine, il faut consentir, de temps en temps, aux heures de crise, à revenir aux quelques jalons qui balisent le Fond Commun de la Sagesse des Hommes.

 

Ceux qui refusent aujourd’hui l’effort de choix nouveaux, l’abandon d’avantages et de privilèges confortables et égoïstes en opposition avec les réalités cruelles et la difficile évolution du Monde moderne préparent les révoltes et le chaos de demain.

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La révolte des jeunesse du Monde est un message d’espoir.

 

C’est le refus d’une fatalité et de choix arbitraires. C’est le signe évident de l’émergence d’une volonté de prendre en main la réalisation d’un destin encore incertain.

 

L’ignorer c’est pêcher contre l’intelligence.

 

Agir pour lui donner un sens, un champ d’expression positif, c’est lui offrir le temps de la réflexion et un Monde à bâtir. C’est créer le rêve indispensable à la dimension des exigences de l’idéal de ceux qui ont vingt ans. Ebaucher l’étape d’une telle action et l’offrir aux jeunesses du Monde pour qu’elles s’y associent c’est la base même de notre propos.

 

Agissant depuis plus d’un quart de siècle entre le SUD et le NORD, les auteurs de ces lignes ont pris la mesure de l’immensité des tâches à accomplir. Pour tenter d’apporter des réponses positives aux crises nées des mutations des sociétés de ce début de XXI° siècle et aux catastrophes naturelles qui, trop souvent, trouvent leurs sources dans les actions néfastes des hommes, ils savent que rien n’est simple.

 

Ils disent que réfléchir et agir pour répondre aux impératifs de ce constat, proposer la mise en œuvre des principes et des gestes concrets d’UN VERITABLE HUMANISME PARTENARIAL entre le SUD et le NORD, entre l’EST et l’OUEST est faire œuvre de civilisation. Cette œuvre est génératrice d’activités, de créations d’entreprises fondées sur les besoins d’échanges et de nécessaires solidarités de notre humanité. Elle échappe à tout concept d’assistanat permanent. C’est là sans doute le grand chantier de l’aube du III° millénaire.

 

Ce chantier offre aux générations nouvelles l’opportunité de trouver les réponses fondamentales qui justifient leur propre parcours dans l’existence et donnent un sens véritable à leur vie. Aucune nation, aucun responsable politique ou décideur économique ne peut prétendre échapper aux exigences d’un tel cadre d’action. Eveiller leur conscience est sans doute l’audace et l’espérance de l’équipe africaine et européenne qui commet ces lignes et espère apporter un grain de sable  qui enrichisse l’Histoire de son originalité.

 

= = =

 

Jean Denis RAINGEARD de la BLETIERE

 Opération Solidarité Niger

Club des Aventuriers de l’Utile

Club NORD-SUD Investissements International

PLANETE XXI INTERNATIONAL

 

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                                                       - 133 -                                                      

 

                                Conclusion

             (Pour une nouvelle nuit d’un « 4 août 1789 » planétaire)

 

 

Au début de la crise boursière mondiale, l’équipe africaine et européenne de PLANETE XXI INTERNATIONAL s’est  attachée à souligner ce qu’elle dit depuis plus de vingt cinq ans.

 

La crise a mis en évidence au niveau planétaire les carences, les contraintes et les limites de systèmes fondés sur les seules logiques des spirales d’un argent roi, sans aucune autre morale que son seul profit.

 

Le caractère virtuel d’une sphère économique de spéculations sans fin n’a d’ailleurs jamais échappé à de nombreux experts financiers. Il était né du talent de mathématiciens de génie inventant des différentiels réels, inscrits à l’épreuve du temps, dans le cadre de mécanismes de spéculation nés dans des cerveaux subtils et attentifs à toutes les formes d’exploitation des activités humaines.  Mais ce talent s’abstenait de tenir compte des pièges de l’inconstance et du caractère aléatoire des faiblesses de la nature humaine sans cesse présents dans le monde du réel. Il préférait se cantonner volontairement dans l’abstraction de spirales et de logiques mathématiques brillantes. Ces logiques ne se donnaient qu’une seule fin la recherche d’un profit permanent conduisant à une forme de folie des chiffres finissant par échapper à tout contrôle.

 

Elles transformaient l’argent, les échanges de marchandises d’une réalité initiale sur lesquelles elles s’appuyaient en données abstraites, en indices aux multiples variantes invitant à des spéculations hasardeuses. Elles reposaient sur des formules pyramidales et un arbitraire de croissances imaginaires rendant fragile leur évolution face aux rappels exigeants d’une réalité contraignante. Elles ne s’appuyaient même plus sur du papier mais sur le scintillement brillant des écrans d’ordinateur.

 

Avant nous de grands économistes avaient dénoncé les pièges des systèmes existants.

 

Ils avaient prévu le choc inéluctable et la fin de systèmes ayant oublié le respect d’une donnée essentielle : les hommes fondant le développement d’une économie planétaire, leurs réalités, leurs différences, la nécessité impérieuse de leur accomplissement. Transformés en formules mathématiques et éléments de spéculation, ils n’étaient plus qu’une abstraction statistique.

 

Il semble bon que les décideurs planétaires rassemblés à Séoul, à Paris ou ailleurs, veuillent agir pour créer une morale dans le monde d’une finance qui ne peut pas faire abstraction des hommes et de leurs aspirations.

 

Cette démarche, pour qu’elle aboutisse, doit tenir compte du Monde réel.

 

Sa quête ne peut pas être le seul fait de vingt nations super puissantes gommant d’un seul geste leur erreurs du passé et leur volonté d’asservir le reste des nations. 

 

 

- 134 -

 

 

Elles ne peuvent plus décider seules du sort de l’Humanité toute entière et de ce qui est bien pour cette humanité.

 

Toutes les nations du Monde sont concernées, sans aucune exclusive.

 

Ce qui s’est passé à Séoul, après Londres et maintenant à Paris ne peut avoir de valeur qu’avec la représentation et le concours de chacune des nations.

 

Aujourd’hui du fait des réalités et des exigences de la mondialisation, l’équipe africaine et européenne de PLANETE XXI INTERNATIONAL soutient que cette démarche ne peut être le fait que d’une structure comme l’O.N.U.

 

Elle doit remplir enfin le rôle qui devrait être le sien avec le concours de toute les nations du Monde.

 

C’est celui du promoteur d’un nouvel humanisme moderne. Un humanisme qui doit être fondé sur une véritable éthique partenariale. C’est l’expression d’une volonté d’action qui doit offrir, à tous, l’opportunité d’atteindre la dimension supérieure d’une véritable civilisation de partage.

 

C’est à cet organisme qu’il appartient de veiller scrupuleusement à l’éradication de toute forme de volonté hégémonique de quelque nation que ce soit, au respect de la richesse de la merveilleuse expression multiforme du génie de l’espèce humaine et à l’accomplissement des potentialités de la plus humble de ses composantes.

 

Pour qu’il en aille ainsi, il y  encore un très long chemin à parcourir , sans aucun doute.

 

Quel esprit révolutionnaire pourrait porter une nouvelle nuit du 4 Août 1789 réunissant à l’aube du III° Millénaire les décideurs politiques de toute la planète ?

 

Quel événement majeur pourrait contraindre tous les responsables politiques à faire généreusement et volontairement abstraction de leurs propres intérêts et de leurs propres privilèges pour les remettre, d’un seul élan, dans la corbeille de l’accomplissement du futur d’un nouvel âge d’or pour l’ensemble de l’Humanité?

 

La question restera sans doute posée au cours des futurs G20.

= = =

Imprimé et édité aux

« Editions OPERA »

9 Rue Hélène BOUCHER

44115 HAUTE GOULAINE

tel : 02 40 06 10 00

                 www.editions-opera.fr


11/03/2011
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